Le fort Lévi
Construit sous le Premier empire, il fut érigé de 1801 à 1806 à la demande de Napoléon afin de défendre le port Lévi et de protéger le cabotage dans les environs de Cherbourg, en couvrant la zone de son artillerie. Cette batterie, ainsi que 11 autres, assurait la défense des côtes du Cotentin contre la marine britannique. Le fort était doté de quatre pièces d’artillerie toujours à ciel ouvert. Un pont-levis en protégeait l’accès. Pendant l’Empire, il croisa le feu avec des vaisseaux anglais naviguant au large.
Le bâtiment fût à plusieurs reprises remanié mais jamais véritablement achevé, son rôle défensif est abandonné au début du XXe siècle.
Il sera de nouveau utilisé lors de la Grande Guerre.
Réquisitionné en 1940, lors de la seconde guerre mondiale, le fort, bombardé, est en ruine.
Félix Amiot, propriétaire d’un important chantier naval cherbourgeois, l’acquiert en 1953 et y aménage une résidence de prestige.
En 1990, le site devient la propriété du Conservatoire du littoral. Des chambres d’hôtes y sont aménagées, disponibles en location. Il est ouvert à la visite.
A noter que le Fort Lévi est la seule construction importante du premier Empire de la côte Nord du Cotentin.
Le viaduc
Niché au cœur de la vallée des moulins, le viaduc est construit entre 1908 et 1911, en granit de Fermanville, pour permettre l’ouverture de la ligne de chemin de fer reliant Cherbourg à Barfleur.
L’objectif est double : dynamiser le tourisme local et faciliter la commercialisation des produits de la pêche et de l’agriculture du Val de Saire.
Le ligne est inaugurée le 8 juillet 1911 et le « Tue-Vâques », nom local du tortillard, entre en service dès le lendemain.
Il assure la liaison entre Barfleur et Cherbourg avec de nombreux arrêts dans les petites communes littorales, notamment Le Becquet, Bretteville, Fermanville, Saint-Pierre-Eglise, Néville, Tocqueville, Gatteville et Barfleur.
Le viaduc est saboté en 1944 par les Allemands. Plusieurs piles centrales sont détruites. Le viaduc est toutefois reconstruit à l’identique et rouvert au trafic en juin 1947, avant que la ligne ne soit définitivement fermée en septembre 1950. Le viaduc est cédé à la commune de Fermanville par le Conseil général de la Manche en 1977 pour un franc symbolique.
Il mesure 242 m de long, 5 m de large et 32 m de hauteur.
L'église Saint-Martin de Fermanville
Les mentions de l’existence de l’église de Fermanville remontent au XIIIe siècle.
L’église, encaissée dans la vallée des Moulins, ne possède pas de clocher accolé au bâtiment dont le son des cloches ne porterait pas assez loin pour être entendu des habitants de la commune.
Pour remédier à ce problème, au milieu du XVIIe siècle, une bâtière dominant l’église est construite à l’aplomb de l’église, près du sommet de la colline.
En 1826, l’église, trop petite pour accueillir la population, est agrandie. Les chapelles du transept datent de 1848. Celle du Nord est dédiée à Saint Martin alors que celle du Sud est dédiée à Notre Dame de Lourdes.
L’église accueille deux ex-voto marins.
Le phare du Cap Lévi
L’actuel phare du Cap Lévi est en réalité le second phare construit à cet endroit.
Le premier phare, une tour carrée en granite érigée en 1858 et d’une hauteur de 31 mètres, est détruit par les Allemands en juin 1944, lors de la débâcle de leur armée.
Dans l’attente de la reconstruction d’un nouveau phare, un fanal provisoire prend le relais quelque temps.
Un second phare, l’actuel, est construit et entre en fonction en 1948. C’est une tour carrée, aux faces incurvées, qui mesure 28 mètres de haut. Il est construit légèrement en retrait du trait de côte. Une maison d’habitation destinée au gardien de phare jouxte le bâtiment.
Ce phare est inscrit aux monuments historiques en 2009.
La stèle Marie Ravenel
Placée à l’entrée de la vallée des moulins et inaugurée en 1905, cette stèle en granite rend hommage à Marie Ravenel, poétesse locale, qui vécut et mourut à Fermanville en 1983.
Elle comporte en son milieu une médaille en bronze figurant la poétesse en tenue traditionnelle normande.
La stèle à Marie Ravenel est inscrite au monuments historiques depuis 2006.
Le sémaphore
Il est difficile d’établir avec certitude la date à laquelle fut construite la première vigie fermanvillaise, à l’endroit où s’élève l’actuel sémaphore. On peut penser que ce site est occupé depuis l’époque romaine, mais la première mention date de 1876. Sur le plan architectural, le sémaphore est un exemple préservé de l’architecture militaire du 19e siècle. La vigie surélevée offre un regard panoramique sur un vaste plan d’eau. Le sémaphore est un marqueur paysager fort de Fermanville, son blanc éclatant tranchant avec le vert et bleu environnant.